Est-il encore utile d’apprendre de nouvelles langues à l’ère de l’intelligence artificielle ? 

Traduction vocale en temps réel. Conversations sous-titrées. Interprétation instantanée des messages. 
Aujourd’hui, la capacité de communiquer entre les langues tient dans nos poches. Des conversations touristiques aux services de traduction médicale en passant par la gestion des recherches cliniques, les outils linguistiques alimentés par l’IA comblent les écarts plus rapidement que jamais. 

Mais à mesure que ces outils deviennent plus précis et accessibles, une nouvelle question émerge discrètement : 

Est-ce que cela vaut encore la peine d’apprendre une autre langue ? 

L’essor de la traduction en temps réel 

Au cours de la dernière décennie, nous avons assisté à une innovation rapide dans la traduction par intelligence artificielle. Les applications d’interprétation en temps réel et même les dispositifs de traduction en direct sont désormais largement utilisés dans des secteurs comme le tourisme, l’éducation ou les services médicaux publics. Dans de nombreuses régions du monde, on commence à se demander si apprendre une seconde langue est toujours une compétence essentielle ou simplement un vestige du monde pré-numérique. 

La résilience multilingue de l’Europe

Malgré certaines des technologies de traduction en temps réel les plus avancées, les pays européens continuent de donner la priorité à l’enseignement multilingue. Des pays comme la Suisse, la Belgique et la Finlande encouragent activement la maîtrise de plusieurs langues dès le plus jeune âge, non seulement pour la communication pratique mais aussi pour préserver la diversité culturelle et renforcer la coopération transfrontalière. Ce modèle européen montre que l’apprentissage des langues est perçu comme un investissement culturel, et non comme une compétence à déléguer entièrement à l’intelligence artificielle.

La langue, c’est plus que des mots 

Réduire la langue à un simple outil fonctionnel, c’est ignorer son impact plus profond. 

Des décennies de recherche montrent que l’apprentissage des langues améliore la flexibilité cognitive et les capacités de résolution de problèmes. Les personnes bilingues interprètent mieux les signaux sociaux, les dynamiques culturelles et les situations ambiguës, un atout aussi bien pour l’interprétation médicale que dans les environnements de travail internationaux. 

Dans le secteur de la santé, où Novalins propose des services certifiés de traduction médicale et prend en charge la traduction de rapports médicaux, la langue est bien plus qu’un moyen de communication. C’est un pont vers la confiance, la sécurité et l’empathie. 

Au-delà de la science, la langue crée du lien. Elle exprime l’humour, l’émotion, la richesse Culturelle, des éléments qu’aucune application de traduction ou technologie de traduction assistée par ordinateur ne peut totalement reproduire. C’est ce qui transforme une interaction transactionnelle en relation humaine significative. 

L’efficacité sans l’intimité ? 

Les applications de traduction en temps réel représentent une avancée majeure. Elles permettent de communiquer là où il n’y avait que silence, notamment dans les situations d’urgence ou pour certaines communautés plus isolées qui n’ont pas accès à l’apprentissage de langues étrangères. 

Mais elles impliquent aussi des compromis. 

Si vous avez déjà essayé de dialoguer à travers une application de traduction ou un outil d’interprétation simultanée, vous avez sans doute ressenti les pauses, les bugs, ou l’absence de sous-entendus émotionnels. Les mots passent, mais quelque chose d’humain se perd. 

Ce que dit le Forum économique mondial 

Le Forum économique mondial a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact de l’IA sur la diversité linguistique. Les outils génératifs privilégient souvent les langues dominantes comme l’anglais, marginalisant des milliers d’autres. Ce biais affecte tout, des conversations quotidiennes aux traductions de documents médicaux dans des langues sous-représentées. 

Leur position ? L’équilibre. Ils plaident pour une intégration de l’IA dans l’éducation et les services de traduction d’une manière qui renforce, plutôt que remplace, l’élément humain. Comme ils le disent : « La langue est au cœur de l’identité, de la connexion et de la compréhension. La technologie doit amplifier cela, non le remplacer. » 

Pas un verdict, mais une question 

Chez Novalins, nous constatons chaque jour la puissance combinée de l’IA et de la traduction humaine. Nos clients utilisent la traduction en ligne et les outils automatiques en interne, mais ils nous sollicitent pour la traduction de dossiers médicaux, la traduction de documentation clinique et pour la précision humaine. 

La question n’est donc plus de savoir si nous avons besoin d’apprendre de nouvelles langues, mais si nous voulons le faire. 

Quel type de lien voulons-nous créer ? Quel sens voulons-nous donner à nos échanges ? 
Il n’y a pas de réponse unique, mais une chose est sûre : même les meilleurs services de traduction linguistique ne peuvent pas toujours remplacer la richesse de l’expression humaine. 

L’IA peut-elle garantir une traduction médicale conforme aux exigences de l’EMA ? 

Le secteur des sciences de la vie connaît une transformation majeure avec l’intégration croissante de l’intelligence artificielle (IA) dans les flux de travail multilingues. L’accélération des délais réglementaires, l’élargissement de la couverture linguistique et l’augmentation des exigences documentaires poussent de nombreuses équipes cliniques, réglementaires et qualité à se poser la question suivante : 

L’IA peut-elle être utilisée de manière responsable pour traduire des contenus médicaux réglementés tels que les RCP (Résumé des caractéristiques du produit), les notices, ainsi que d’autres documents requis dans le cadre des procédures de l’EMA ou des règlements MDR/IVDR, y compris les IFU et les communications destinées aux patients ? 

Cet article explore comment l’IA peut être utilisée dans le respect de la conformité réglementaire et dans quelles conditions elle constitue une solution sûre et efficace. 

Le rôle de l’IA dans la traduction médicale réglementée 

La traduction assistée par l’IA a considérablement progressé au cours des deux dernières années. Lorsqu’elle est utilisée judicieusement, elle peut améliorer la rapidité, la cohérence et l’évolutivité dans divers cas d’utilisation, notamment : 

  • Les procédures centralisées de l’EMA nécessitant une soumission dans toutes les langues officielles de l’UE 
  • Les mises à jour urgentes des instructions d’utilisation (IFU) ou des notices 
  • La documentation des essais cliniques pour des études menées dans plusieurs pays 

Ces avantages rendent l’IA de plus en plus attrayante, en particulier pour les projets à fort volume et aux délais serrés. Cependant, les contenus réglementaires exigent plus que de la rapidité : ils requièrent une précision, une traçabilité et une conformité totale avec les attentes en matière de terminologie et de format établies par des autorités telles que l’EMA, la FDA et les agences nationales. 

Pourquoi l’IA seule ne suffit pas 

Malgré ses capacités, l’IA présente encore des limites dans des domaines hautement spécialisés comme la traduction réglementaire. Ces défis peuvent inclure : 

  • La complexité morphologique de langues telles que le hongrois ou le finnois 
  • L’utilisation de termes standardisés tels que MedDRA, EDQM ou les modèles QRD de l’EMA 
  • La sensibilité à la formulation et à la clarté, en particulier dans les documents destinés aux patients 

En raison de ces facteurs, les résultats bruts de l’IA ne sont jamais adaptés à une soumission réglementaire. La qualité, la conformité et la sécurité des patients ne peuvent être garanties que lorsque des experts humains intègrent le processus de révision. 

L’humain au cœur de la traduction assistée par l’IA 

L’IA peut soutenir les flux de travail de traduction, mais uniquement sous la supervision étroite d’experts humains qualifiés. Dans le contexte des contenus médicaux réglementés, le rôle des réviseurs humains va au-delà de la simple post-édition : 

  • Ils vérifient l’application correcte des modèles et de la terminologie réglementaires 
  • Ils assurent l’alignement avec les références spécifiques au produit et les soumissions précédentes 
  • Ils évaluent la lisibilité et le ton des communications destinées aux patients 
  • Ils fournissent le dernier niveau de responsabilité requis pour la conformité 

L’approche « humain dans la boucle » garantit que l’IA améliore la productivité sans compromettre l’intégrité réglementaire du résultat. Dans ce modèle, les réviseurs humains ne sont pas simplement des éditeurs : ce sont les garants de la qualité, de la sécurité et de la cohérence. 

Des systèmes complets pour une mise en œuvre responsable de l’IA 

L’utilisation efficace de l’IA dans la traduction réglementaire implique plus que le choix du bon outil. L’ensemble du système doit être conçu pour soutenir la conformité et la qualité dès le départ. Cela inclut : 

  • L’évaluation des modèles d’IA par paire de langues, type de contenu et domaine de spécialisation pour déterminer leur adéquation 
  • L’intégration de l’IA avec les mémoires de traduction existantes, les bases terminologiques et les glossaires clients pour assurer une terminologie et une formulation cohérentes 
  • L’établissement de politiques internes définissant quand et comment chaque outil peut être utilisé, en fonction de la sensibilité du contenu 

Ce cadre interconnecté aide à réduire l’effort de post-édition tout en garantissant la précision terminologique et l’alignement avec les attentes réglementaires. 

Alignement avec la conformité EMA et les normes ISO 

Bien que l’EMA n’ait pas émis de directives explicites sur l’utilisation de l’IA dans la traduction, les réglementations et normes existantes fournissent un cadre clair pour la conformité. Les flux de travail assistés par l’IA sont considérés comme acceptables s’ils incluent une post-édition humaine appropriée, des processus transparents et des garanties de protection des données. 

Les normes industrielles soutenant l’utilisation responsable de l’IA comprennent : 

  • ISO 18587, pour la post-édition de la traduction automatique 
  • ISO 13485, pour les systèmes de gestion de la qualité dans la traduction des dispositifs médicaux 
  • Les exigences des règlements MDR/IVDR, en particulier pour la lisibilité et la cohérence terminologique dans les IFU et les documents destinés aux patients 

Les organisations utilisant l’IA de manière responsable intègrent ces normes dans leurs flux de travail, combinant des outils automatisés avec une supervision humaine experte et une évaluation continue de la qualité. 

Que disent les réglementations sur l’utilisation de l’IA dans la traduction ? 

À ce jour, aucune réglementation de l’UE n’interdit l’utilisation de l’IA dans les flux de travail de traduction médicale. L’EMA et les agences nationales se concentrent sur la qualité et la conformité du résultat final, indépendamment des outils utilisés. Les principales attentes réglementaires incluent : 

  • La validation humaine par des traducteurs qualifiés 
  • La traçabilité des processus et de l’utilisation des outils 
  • L’alignement terminologique avec les documents de référence approuvés 
  • La transparence et la protection des données tout au long du flux de travail 

Lorsque ces principes sont respectés, la traduction assistée par l’IA peut soutenir la conformité réglementaire. 

Conclusion 

L’IA ne remplace pas l’expertise humaine : c’est un outil qui, lorsqu’il est utilisé de manière responsable, peut améliorer la précision, la cohérence et l’évolutivité des flux de travail de traduction médicale. Pour les contenus réglementés, le succès réside dans la combinaison du soutien technologique avec la responsabilité humaine, des systèmes de qualité robustes et une validation basée sur des normes. 

À mesure que les industries médicales et pharmaceutiques continuent d’évoluer, l’IA jouera probablement un rôle croissant dans la diffusion de contenus multilingues. Mais pour la traduction réglementaire, une vérité demeure : la conformité commence par les processus, pas par les outils. 

La compassion en entreprise : Comment soutenir des projets porteurs de sens rend le travail plus gratifiant 

Chez Novalins, nous croyons que les affaires vont bien au-delà des simples transactions, il s’agit de contribuer à quelque chose de plus grand, en accord avec des valeurs qui reflètent qui nous sommes en tant qu’équipe et en tant qu’individus. Cela est particulièrement vrai lorsque nous collaborons avec des clients dont le travail a un impact positif sur la société grâce à des services de traduction éthiques

La puissance des projets portés par une mission 

Ces derniers mois, nous avons eu le privilège de travailler sur des projets de traduction pour plusieurs organisations engagées dans la promotion de la santé mondiale, la protection de l’environnement et le changement social. Notre expertise en traduction médicale et en services de localisation nous permet de soutenir des initiatives qui ont un véritable sens. 

L’un de ces projets consistait à traduire du contenu pour une organisation internationale œuvrant sans relâche à l’amélioration du bien-être animal et à la fin des pratiques cruelles dans l’agriculture. Un autre projet visait à faire progresser le débat sur la prise en charge de la douleur chronique en Europe, en contribuant à une recherche médicale essentielle qui donne plus de pouvoir aux patients et aux professionnels de santé. 

Nous avons également eu l’opportunité unique de soutenir une entreprise de technologie médicale (MedTech) ayant développé un dispositif de surveillance du sommeil, un outil si innovant qu’il a été utilisé lors d’une mission spatiale pour étudier le sommeil des astronautes. Ces projets de traduction dans le domaine des sciences de la vie nous rappellent que, même si nous ne sauvons pas directement des vies, nous faisons partie d’un tout plus vaste, un réseau d’innovateurs, de chercheurs et de défenseurs œuvrant pour un monde meilleur. 

Un sentiment de fierté et de connexion 

Ce sont ces projets de traduction porteurs de sens qui nourrissent notre sentiment de fierté et de raison d’être chez Novalins. Savoir que notre travail soutient des organisations dont les missions sont alignées avec nos valeurs, qu’il s’agisse de promouvoir la santé et le bien-être ou de défendre des pratiques durables, donne plus de valeur à chaque projet. 

Notre équipe se rappelle souvent que nous ne faisons pas que traduire des mots ; nous amplifions des messages importants, facilitons des recherches internationales qui peuvent déboucher sur des avancées médicales, et rendons l’information médicale vitale accessible à un plus grand nombre. 

Les retours des clients : bien plus que des mots 

Les retours que nous recevons sur ces projets de localisation à impact social renforcent encore notre engagement. Les organisations nous expriment leur gratitude pour notre flexibilité face à des budgets serrés, des délais urgents et des besoins spécifiques. Elles nous voient comme plus qu’un prestataire de services linguistiques, elles nous considèrent comme un partenaire engagé dans leur mission d’avoir un impact social positif

Pourquoi cela compte pour nous 

Travailler avec des clients portés par une mission n’est pas seulement gratifiant, c’est essentiel à notre identité. Chez Novalins, nous sommes une équipe guidée par l’éthique et un sens partagé des responsabilités. Cet engagement en faveur d’une pratique commerciale responsable et durable nous a amenés à refuser des projets contraires à nos valeurs, même lorsque cela aurait pu être financièrement avantageux. 

Parmi nos clients figurent des innovateurs développant les premiers tests de diagnostic de l’endométriose, des dispositifs de télésurveillance pour les patients atteints de cancer, ou encore des outils de dépistage de la jaunisse chez les nouveau-nés. Chaque projet de traduction médicale nous rappelle que notre travail a de l’importance, non seulement pour nos clients, mais aussi pour la santé mondiale

Une réflexion pour conclure 

Chez Novalins, nous faisons de notre mieux pour collaborer avec des clients dont le travail a un impact positif sur la société. Même si nous ne sauvons pas directement des vies, nous croyons que chaque contribution, qu’il s’agisse de garantir l’exactitude des contenus médicaux ou de traduire des recherches scientifiques pouvant conduire à des percées, peut faire une réelle différence. Grâce à une localisation de qualité dans le domaine des sciences de la vie et à des pratiques de traduction éthiques, nous contribuons à un monde plus sain et plus bienveillant. 

Quel est l’impact de votre travail ? Et comment pouvons-nous tous contribuer à des projets qui font avancer les affaires tout en ayant un impact social positif

Continuons la conversation. 

Références 

  1. https://www.maddyness.com/2021/04/26/bandeau-dreem-sommeil-espace-thomas-pesquet/ 

Précision médicale à l’ère de l’IA : pourquoi le contexte reste roi 

Dans le domaine de la traduction médicale alimentée par l’intelligence artificielle, l’essor de l’IA a été véritablement révolutionnaire. Les outils de traduction automatique offrent désormais une rapidité, une rentabilité et une évolutivité sans précédent. Pour les entreprises pharmaceutiques et MedTech mondiales, cela signifie une mise sur le marché plus rapide, des flux de travail de localisation simplifiés, et la capacité de gérer des dizaines de langues simultanément. 

Mais aussi puissante que soit l’IA, elle a un point faible majeur : le contexte. 

Le danger caché des segments isolés 

Malgré ses capacités, la traduction automatique appliquée à la santé présente une limite critique : elle manque souvent de compréhension contextuelle. 

La communication médicale ne se résume pas aux mots. Elle repose sur le sens, les nuances et la clarté culturelle. Un seul terme mal placé peut avoir de réelles conséquences dans un contexte de soins. L’IA, malgré sa formation linguistique, a souvent du mal à distinguer les homonymes, à comprendre le ton ou à interpréter l’intention sans un contexte explicite. 

Au cours de l’année écoulée, plusieurs clients nous ont contactés avec du contenu généré par des moteurs de traduction IA pour leurs applications médicales. Dans chaque cas, le contenu source était composé de segments isolés — termes d’interface, libellés, boutons, messages d’erreur — souvent stockés dans des feuilles de calcul ou des dépôts de code, complètement déconnectés de leur usage réel. 

À première vue, traduire ces chaînes semble une tâche rapide. Mais nous avons vite identifié des problèmes majeurs. 

Prenons le mot « lead ». Dans une application, il était utilisé dans le sens cardiologique (électrodes d’ECG). Mais l’IA, inconsciente de ce contexte, l’a traduit comme le verbe « diriger » ou le nom « leader ». Résultat : une traduction grammaticalement correcte, mais totalement erronée — et potentiellement source de confusion dans un contexte médical. 

Autre problème récurrent : le terme « control ». En recherche clinique, cela peut désigner un groupe témoin. Mais isolé, l’IA l’a traduit comme un verbe (« contrôler ») ou comme un élément d’interface (un bouton, par exemple), selon son entraînement. Sans indices contextuels, la précision s’effondre. 

Pourquoi le contexte est essentiel en traduction médicale assistée par IA 

Dans les interfaces utilisateur, les applications pour patients et les outils de santé numérique, les segments isolés sont la norme — mais cela ne signifie pas qu’elles peuvent être traduites à l’aveugle. Surtout en santé, même une phrase courte peut avoir un sens crucial. Sans contexte supplémentaire, même la meilleure IA (et même un linguiste humain !) peut se tromper. 

Les clients supposent souvent qu’en fournissant uniquement les fichiers source, 90 % du travail est fait. Mais en réalité, la qualité du résultat dépend largement de la qualité de l’entrée : métadonnées, notes d’utilisation, captures d’écran, fichiers de référence, précisions sur le ton ou le public — tout cela fait une énorme différence. 

Comment éviter ces erreurs? 

Chez Novalins, nous avons mis en place des processus pour relever ce défi : 

  • Nous demandons des notes contextuelles pour les segments isolés. 
  • Nous encourageons l’utilisation d’outils permettant l’étiquetage des segments, l’ajout de captures d’écran ou de commentaires des développeurs. 
  • Nos linguistes médicaux sont formés pour signaler les ambiguïtés dès le début du processus, favorisant ainsi le dialogue plutôt que les suppositions. 
  • Nous recommandons de créer et de valider des glossaires avec le client avant le début du projet. 
  • Nous demandons du matériel de référence, tel que des traductions antérieures ou des maquettes, pour mieux comprendre la fonction du contenu. 
  • Nous suggérons d’impliquer un membre de l’équipe interne du client pour fournir un retour en direct pendant le projet, directement dans notre TMS, afin de résoudre les problèmes en temps réel — et non après la livraison. 
  • Et surtout, nous insistons sur une communication constante entre le client et notre équipe projet pour garantir une parfaite cohérence du début à la fin. 

La collaboration rend la qualité possible 

Que vous utilisiez l’IA pour pré-traduire le contenu ou que vous fassiez appel à une équipe humaine dès le départ, la leçon est claire : le contexte doit être partagé. Un prestataire linguistique expérimenté peut guider le processus, optimiser la documentation des segments, et garantir que le contenu de votre application soit sûr, précis et conforme. 

Avec la traduction IA, la rapidité et les économies sont réelles. Mais les risques le sont aussi. Les meilleurs résultats viennent de la collaboration — en combinant l’automatisation avec la relecture experte, et un contexte riche avec le jugement linguistique. 

Dans le monde rapide de la santé numérique, où chaque mot peut influencer une décision ou une validation réglementaire, le contexte n’est pas simplement utile — il est essentiel. 

Donc si vous préparez le contenu d’une application, ne vous contentez pas d’envoyer les segments. Envoyez aussi l’histoire derrière. 

Références 

  1. Genovese A, Borna S, Gomez-Cabello CA, Haider SA, Prabha S, Forte AJ, Veenstra BR. Artificial intelligence in clinical settings: a systematic review of its role in language translation and interpretation. Ann Transl Med. 2024 Dec 24;12(6):117. doi: 10.21037/atm-24-162. Epub 2024 Dec 17. PMID: 39817236; PMCID: PMC11729812. 
  1. Delfani, J., Orasan, C., Saadany, H., Temizoz, O., Taylor-Stilgoe, E., Kanojia, D., Braun, S., & Schouten, B. (2024). Google Translate error analysis for mental healthcare information: Evaluating accuracy, comprehensibility, and implications for multilingual healthcare communication (arXiv:2402.04023). arXiv. https://doi.org/10.48550/arXiv.2402.04023 

S’adapter ou disparaître : l’ère du réajustement des compétences pour les prestataires de services linguistiques 

Un documentaire récent intitulé Skills Make It Work a partagé une idée percutante : une compétence technique aujourd’hui a une durée de vie de seulement 18 à 24 mois. Autrement dit, ce que nous apprenons maintenant pourrait déjà être obsolète dans deux ans – voire plus tôt. Dans ce nouveau monde, apprendre une seule fois ne suffit plus. Il faut apprendre, désapprendre et réapprendre en permanence. Pour tous les professionnels des services linguistiques – en particulier ceux d’entre nous qui travaillent dans la traduction médicale assistée par l’IA – ce constat résonne fortement. 

L’époque où l’expertise signifiait maîtriser quelques outils et affiner ses processus au fil des années est révolue. À sa place, une nouvelle mentalité est nécessaire : basée sur l’agilité, la curiosité et la résilience. Pour les prestataires de services linguistiques (PSL), ce changement n’est pas théorique. Il est concret, en temps réel, et transforme en profondeur tous les aspects de notre travail. 

Nous l’avns vécu 

C’est exactement ce que nous avons commencé à expérimenter ces dernières années – mais c’est devenu indéniable en 2024, avec l’arrivée de nombreuses technologies qui redessinent notre secteur. Lorsque nous avons fondé notre entreprise il y a près de 14 ans, nous évoluions dans un monde où la traduction humaine faisait figure de référence. Nous avions bâti nos processus autour des principaux outils TAO comme Trados et MemoQ. Nos équipes, nos clients et même notre proposition de valeur tournaient autour de ces outils. 

Puis, presque du jour au lendemain, tout s’est accéléré. Soudain, nous ne faisions plus que gérer des linguistes et des fichiers – nous testions des moteurs de traduction IA, évaluions des flux de post-édition, intégrions des plateformes de sous-titrage, adaptions de nouveaux processus d’assurance qualité, obtenions de nouvelles certifications ISO et déployions des solutions personnalisées de traduction médicale assistée par l’IA. 

Le processus d’apprentissage devait être immédiat. Nous ne pouvions pas attendre les cycles de formation ou que le marché se stabilise. Notre équipe devait assimiler, appliquer, tester, ajuster – et passer à la vague suivante. Et cela ne concernait pas uniquement les linguistes ou les chefs de projet. Tous les départements – des ventes au marketing, en passant par la finance et la gestion fournisseurs – ont vu apparaître de nouveaux outils et de nouvelles attentes. 

D’expets à explorateurs 

Autrefois, l’industrie valorisait la maîtrise approfondie : connaître son outil TAO sur le bout des doigts, perfectionner ses mémoires de traduction, ou se spécialiser dans une combinaison linguistique rare. Aujourd’hui, l’expertise est toujours appréciée – mais seulement si elle est accompagnée d’adaptabilité. 

C’est particulièrement vrai dans la traduction médicale assistée par l’IA, où l’adoption rapide doit s’accompagner de rigueur scientifique, de conformité réglementaire et de garanties pour la sécurité des patients. Nous recherchons désormais des professionnels capables de : 

• S’approprier sans crainte des plateformes inconnues 
• Comprendre et optimiser les flux hybrides IA/humain 
• Évaluer le contenu médical généré par l’IA avec un regard critique et spécialisé 
• Communiquer ces changements clairement à nos clients, partenaires et équipes internes 

Ce n’est plus une question de qui sait le plus – mais de qui apprend le plus vite et applique cet apprentissage à grande échelle. 

Constrire une entreprise qui apprend 

Pour les PSL, cette évolution constante peut être épuisante – ou stimulante. Tout dépend de notre manière d’y répondre. Pour nous, la meilleure façon de rester à la page n’est pas de courir après chaque nouvel outil, mais de cultiver une culture du test, du questionnement et du partage. 

Concrètement, nous avons mis en place : 

• Des démonstrations régulières d’outils pour informer l’équipe 
• Des boucles de rétroaction internes entre linguistes, chefs de projet et responsables qualité 
• Des sprints d’expérimentation utilisant de nouveaux outils de traduction médicale IA sur des projets réels 
• Des espaces d’apprentissage qui valorisent la curiosité plus que la perfection 

Ce ne sont pas de grands programmes, mais ils nous ont permis de garder le cap, même lorsque le paysage technologique évolue sans cesse. 

Ce n’est pas une question de maîtrise, mais de dynamique 

Dans un secteur en mutation rapide, la maîtrise est éphémère – mais la dynamique est essentielle. Ce qui nous distingue, c’est notre capacité à rester curieux, connectés, et à progresser ensemble. 

En tant que PSL spécialisé dans la traduction médicale IA, nous savons que nos clients attendent de nous rapidité, précision et cohérence. Mais plus encore, ils comptent sur nous pour anticiper les changements. Pour tester de nouvelles approches. Pour faire le tri entre le signal et le bruit. Pour adapter nos services avant même qu’ils ne le demandent. 

Alors nous le faisons. Nous apprenons vite. Nous nous transmettons nos connaissances. Nous échouons rapidement. Nous nous améliorons sans cesse. 

Car dans cette nouvelle ère, rester immobile n’est pas une option – avancer ensemble l’est toujours. 

Réérences 

  1. https://billetdufutur.substack.com/p/le-documentaire-skills-make-it-work 

De l’humain à l’IA à la validation de contenu multilingue : l’évolution du rôle des agences de traduction médicale 

Le secteur des services linguistiques connaît une transformation rapide. Il y a encore quelques années, la plupart des entreprises comptaient exclusivement sur la traduction humaine pour garantir la précision, la nuance et la pertinence culturelle. Puis est arrivée la traduction automatique (TA), apportant des gains considérables en vitesse et en coût — mais aussi de nouveaux défis en matière de qualité et de fiabilité. 

Aujourd’hui, nous assistons à l’étape suivante de cette évolution : l’intégration d’outils de traduction basés sur l’intelligence artificielle (IA) et un passage croissant à la validation de contenu multilingue. Ce changement est particulièrement visible dans le secteur médical et de la santé, où la précision est impérative et où de nouveaux contenus doivent être déployés rapidement, dans des dizaines de langues. 

À mesure que l’intelligence artificielle (IA) devient centrale dans les processus de travail de traduction, les entreprises repensent leurs méthodes pour garantir la qualité — notamment dans le cadre de contenus à haut risque. 

L’essor de l’IA et des flux de travail internes 

De plus en plus d’entreprises technologiques internalisent leurs processus de traduction grâce aux outils d’IA. Cela leur apporte plusieurs avantages : 

  • Des délais d’exécution plus rapides, 
     
  • Une réduction des coûts, 
     
  • Un meilleur contrôle de leurs pipelines de contenu multilingue. 
     

Cependant, même la traduction par IA la plus avancée manque encore de compréhension contextuelle et d’expertise spécifique au domaine — ce qui est crucial pour garantir la précision dans la traduction médicale, notamment dans les secteurs réglementés comme la santé. 

Pour compenser cela, les entreprises mettent en place des processus de travail hybrides : la traduction par IA est suivie d’une post-édition en interne, puis d’une validation externe par des linguistes médicaux spécialisés. Ce nouveau modèle traduit un changement de perception : les prestataires de services linguistiques ne sont plus seulement des exécutants, mais aussi des validateurs experts et des conseillers. 

Un exemple concret : une application bien-être adoptant une nouvelle approche 

Un cas récent illustre parfaitement cette évolution. Une grande entreprise technologique, sur le point de lancer une application de bien-être, nous a contactés. Elle devait traduire le contenu de l’application dans de nombreuses langues pour un déploiement mondial. 

Au lieu d’envoyer ses fichiers source à un prestataire linguistique comme auparavant, elle a décidé d’adopter une nouvelle stratégie. Elle a utilisé l’IA en interne pour générer les traductions, et géré la post-édition elle-même. Mais lorsqu’il s’est agi de valider la terminologie médicale et de garantir la conformité avec les normes de santé, elle a fait appel à nous — un prestataire spécialisé dans la traduction médicale. 

Son objectif : s’assurer que le contenu final serait sûr, conforme et précis, en particulier concernant les recommandations médicales et la terminologie utilisée dans l’application. Notre rôle est passé de la traduction traditionnelle à un rôle plus stratégique : valider leur contenu et les conseiller sur le processus de contrôle qualité linguistique. 

Pourquoi cet exemple est pertinent : un aperçu du futur de la traduction médicale 

Ce cas n’est pas une exception — il offre un aperçu de ce que sera l’avenir de la traduction médicale, en tout cas dans les prochaines années. 

Nous nous attendons à ce que davantage d’entreprises adoptent ce modèle hybride : utiliser l’IA et les équipes internes pour la rapidité et le déploiement à grande échelle, tout en s’appuyant sur des experts externes pour l’assurance qualité et la validation, notamment pour les contenus spécialisés ou sensibles. 

Dans ce contexte, il devient évident que l’IA seule ne suffit pas pour la traduction médicale. La validation de contenu multilingue devient la pierre angulaire de la confiance. Il ne s’agit plus simplement de traduire des mots dans une autre langue — mais de s’assurer qu’ils transmettent le bon sens, dans le bon contexte, avec une précision totale. Et dans le domaine de la santé, l’erreur n’est pas permise. 

Conclusion : la qualité exige une collaboration 

Si une entreprise est en mesure de gérer la traduction automatique et la post-édition en interne, c’est très bien. Mais s’agissant de contenu médical, se fier uniquement à des processus internes est risqué. 

La validation spécialisée par des traducteurs médicaux experts est essentielle pour garantir que le contenu final soit non seulement sûr, précis et conforme aux normes médicales, mais aussi culturellement approprié. Dans le domaine médical, où la communication peut avoir un impact direct sur la sécurité des patients et les résultats des traitements, il est crucial de collaborer avec des professionnels qui allient une solide expertise scientifique et médicale à une grande sensibilité aux nuances culturelles. Les traducteurs médicaux apportent non seulement une précision linguistique, mais aussi la capacité d’adapter la terminologie, le ton et le contexte aux attentes locales — assurant ainsi clarté, confiance et conformité à travers les langues et les cultures. 

De plus, un prestataire linguistique de confiance peut jouer un rôle de conseiller stratégique, en guidant les équipes internes sur les étapes de qualité nécessaires pour atteindre le meilleur niveau de résultat possible. 

À l’avenir, les tendances de l’IA et des services linguistiques médicaux convergeront vers une intégration plus poussée des outils automatisés avec la validation humaine experte. L’automatisation peut améliorer la vitesse et l’échelle, mais la véritable qualité dépend toujours de l’expertise de professionnels certifiés, qui comprennent à la fois la langue et le la terminologie scientifique. 

Dans le monde évolutif de la communication multilingue, les prestataires de services linguistiques ne sont plus de simples traducteurs — ils sont des partenaires qualité, des garants de la précision, et des acteurs clés dans le futur de la communication mondiale en santé. 

Chez Novalins, nous accompagnons les entreprises à chaque étape de cette évolution. En tant que partenaires de validation, nous aidons à garantir que les traductions médicales soient précises, cohérentes et conformes aux normes les plus élevées — car dans le domaine de la santé, la qualité n’est jamais une option. 

Références 

  1. Noll R, Frischen LS, Boeker M, Storf H, Schaaf J. Machine translation of standardised medical terminology using natural language processing: A scoping review. New Biotechnology. 2023 Nov 25;77:120-129. doi: 10.1016/j.nbt.2023.08.004. Epub 2023 Aug 29. PMID: 37652265.